La Fête des Mères

Je me suis renseignée auprès de Google sur l’origine de la Fête Des Mères.

Alors, on trouve un peu de tout…
Un certain Prosper, fondateur des Pères Méritants qui récompense 2 mères de 9 enfants.
Un texte de loi tamponné, lu et approuvé par le président Auriol.Et puis surtout, il y a Anna…
L’enseignante militante, qui célèbre sa mère décédée et en fait un rendez-vous national.

Quoi qu’il en soit, la fête des mères, en France, c’est le jour où les enfants avec la complicité de leur maître ou de leur maîtresse, offrent un poème, une peinture abstraite ou un collier de nouilles, à leurs mamans adorées, en bredouillant les phrases d’usages :
“Ma maman, c’est la plus belle, la plus gentille et la meilleure du monde entier.”

Mignon, mais barbant ! 


Si je pouvais me glisser entre les articles de Google, sous l’influence d’Anna,
j’inviterais les enseignants à oublier nos considérations d’adultes, en laissant nos p’tits loups gribouiller leurs propres mots d’amour, à leurs deux parents.
Puis, croquer le collier de nouilles, parce qu’en vrai c’est vachement plus marrant.

Les mères partageraient leurs souvenirs d’enfance avec leurs filles  “à l’époque, être maman c’était comme ça…”
Les mères enverraient du courage à celles qui en ont besoin. Je pense aux mères solos, celles qui se battent pour donner la vie et celles qui se battent pour que leurs enfants vivent.
On soutiendrait les jeunes mamans, les futures mamans, les mamans qui adoptent. Bref, toutes les mamans ! 


Cette fête deviendrait un rendez-vous, des rencontres, sous le signe de la transmission et de l'entraide.
Un truc concret !
Et je dirais à toutes ces femmes, 

Vous ne serez peut-être pas les plus belles (et on s’en fout) mais vous serez les plus fortes.

Vous ne serez peut-être pas les plus gentilles (et c’est pas grave) mais vous serez les plus disponibles et les plus compréhensives.

Vous ne serez même pas les meilleures. Ça, c’est trop tard ! 
Prosper a déjà décerné son prix en 1906.

Dans ma famille, je suis l’enfant adoptée, d’un couple déjà parents de deux enfants.

Il y a quelques années, mon père m’a confié que c’était lui qui avait souhaité adopter.

Je suis tombée des nues !
Hyper arbitrairement, j’ai toujours pensé que c’était les mamans qui avaient ce souhait, ce besoin.
Surtout quand on a de grandes difficultés à concevoir son propre enfant.
(cela dit, ma mère ayant déjà deux enfants, cela aurait pu me mettre la puce à l’oreille…)


J’ai été surprise et sincèrement ravie.
J’ai trouvé l’adoption d’autant plus jolie, motivée par le désir d’un homme d’avoir un enfant, comme pourrait l’être celui d’une femme.

Mon père ne serait-il pas une mère comme les autres ?
En tout cas, cette année, j'inverserais bien les rôles…







©archives Blanc Wasabi - Daniela Faurel

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